France 2030 - Focus sur l’électromobilité dans les Hauts-de-France
Publié le 8 juillet 2022
Parmi les principales étapes de son périple, Bruno Bonnell s’est rendu au Pôle de Compétitivité Aquimer à Boulogne-sur-Mer, auprès des autorités du Grand Port Maritime de Dunkerque et au Digital Lab d’Arcelor-Mittal, à la French Tech Lille à Euratechnologies, au sein de l’entreprise de teillage du lin Van Robaeys dans le Pas-de-Calais (photo ci-dessous) et enfin auprès des acteurs de l’électromobilité (« Vallée de la batterie ») des Hauts-de-France.
Bruno Bonnell (4ème à gauche), lors de sa visite à l’entreprise Van Robaeys
L’électromobilité, une belle opportunité pour les Hauts-de-France
L’accélération de la transition énergétique et digitale est un véritable défi pour la production automobile. C’est aussi une belle opportunité pour les Hauts-de-France de rebondir autour de l’électromobilité, en s’appuyant sur un écosystème complet qui s’est mis en place au fil des années. La production de véhicules électriques y démarrait dès 2011.
Des investissements en nette hausse
Plus de 5 milliards d’euros ont été investis en région par les industriels de la filière sur la période 2010-2020. Ces investissements s’accélèrent avec en perspective 7 milliards d’euros supplémentaires d’ici 2025. Résolument tournée vers l’avenir en prenant le virage de l’électrique, la capacité de production annuelle en région pourrait atteindre les 950 000 véhicules d’ici 2025.
Investir massivement sur le créneau des batteries
Pour relever ce défi, les conditions de réussite d’accès au marché sont de proposer un prix attractif face à la concurrence asiatique, d’accroître et fiabiliser les infrastructures de recharges et d’acculturer les utilisateurs.
Ces évolutions nécessitent d’attirer des investissements massifs dans les nouvelles chaînes de valeur que sont les batteries, dont la fourniture en matières premières critiques, l’électronique de puissance, l’hydrogène, la connectivité et les services associés, l’économie circulaire, les infrastructures de recharge.
Maintenir le niveau d’emploi dans les Hauts-de-France
Pour réussir cette mutation, il est crucial d’accompagner nos entreprises et leurs salariés. D’ici 2030, le nombre d’emplois menacés au sein de la filière française est estimé à 65 000. L’enjeu est de taille dans une région où la filière automobile est le premier employeur industriel.
En Hauts-de-France, si la transition en cours représente un vrai défi pour accompagner la diversification de nombreux sous-traitants et la reconversion et la formation de milliers de salariés, mobilisant de manière forte les services de la DREETS, les effectifs globaux de la filière pourraient rester stables grâce aux implantations en cours ou annoncées de trois gigafactories à Douvrin (groupe ACC), Douai (groupe ENVISION EASC) et Dunkerque (groupe VERKOR), ainsi que la confirmation des principaux sites d’assemblage dans la stratégie industrielle des constructeurs.
Les seules annonces des gigafactories pourrait générer 4 300 postes en 2026 et plus du double en 2030.
L’implantation de ces gigafactories dans la « vallée de la batterie » représente une opportunité pour la région de contribuer au développement de la filière en amont et en aval répondant aux enjeux de transition écologique. Cette concentration doit permettre d’attirer certaines des usines de raffinage de matériaux indispensables au fonctionnement des batteries, de fabrication de leurs éléments constitutifs et de recyclage dans l’objectif de réutiliser en particulier les matériaux critiques en cycle court.
La DREETS s’est fortement impliqué pour diffuser l’information auprès des industriels via de multiples canaux (organisation d’un webinaire en janvier 2022, identification et visite/appel, en lien avec l’ARIA, des entreprises susceptibles d’être les plus concernées (liste des 500 entreprises formant la filière régionale examinée), relai de l’information via cap industrie, I-Trans, les sous-préfets à la relance et les EPCI et accompagnement des porteurs de projet dans la rédaction de leur dossier.
Résultat : 13 dossiers déposés en Hauts-de-France à la relève de mars 2022, sur 115 au niveau national (2ᵉ région en nombre de dossiers, derrière Auvergne-Rhône-Alpes - ARA), et 5 dossiers sélectionnés (2ᵉ région au niveau national, derrière ARA)
Le Plan d’investissement France 2030, qu’est-ce que c’est ?
54 milliards d’euros dédiés à des investissements sectoriels innovants pour réponse aux grands défis écologiques, démographiques, économiques, technologiques, industriels ou sociaux de notre temps.
France 2030 offre des moyens exceptionnels de s’adapter et d’anticiper les grandes révolutions contemporaines qui sont à l’œuvre.
10 objectifs et 6 leviers
Ces 10 grands objectifs s’appuient sur 6 leviers transversaux indispensables à l’atteinte de cette ambition :
• Matières premières ;
• Composants ;
• Technologies numériques ;
• Talents ;
• Financement de l’innovation ;
• Développement d’écosystèmes d’enseignement supérieur de recherche et d’innovation.
- France 2030 : https://www.gouvernement.fr/france-2030
- Tous les appels à candidatures sur le site de France 2030 : https://www.gouvernement.fr/france-2030/appels-a-candidatures
- Le Secrétariat général pour l’investissement (SGPI) : https://www.gouvernement.fr/secretariat-general-pour-l-investissement-sgpi