Offre et demande d’emploi

Publié le 16 mai 2012 | Dernière mise à jour le 7 février 2018

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Demandeurs d’emploi inscrits en fin de mois à Pôle emploi

Les demandeurs d’emploi sont des personnes qui sont inscrites à Pôle emploi, organisme issu de la fusion entre l’ANPE et le réseau des Assédic.

Catégories de demandeurs d’emploi

Les demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi sont regroupés en différentes catégories. Conformément aux recommandations du rapport du Cnis sur la définition d’indicateurs en matière d’emploi, de chômage, de sous-emploi et de précarité de l’emploi (septembre 2008), la Dares et Pôle emploi présentent à des fins d’analyse statistique les données sur les demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en fonction des catégories suivantes :

  • catégorie A : demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, sans emploi ;
  • catégorie B : demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, ayant exercé une activité réduite courte (i.e. de 78 heures ou moins au cours du mois) ;
  • catégorie C : demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, ayant exercé une activité réduite longue (i.e. de plus de 78 heures au cours du mois) ;
  • catégorie D : demandeurs d’emploi non tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi (en raison d’un stage, d’une formation, d’une maladie…), sans emploi ;
  • catégorie E : demandeurs d’emploi non tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, en emploi (par exemple : bénéficiaires de contrats aidés).

Dans les fichiers administratifs de Pôle emploi, huit catégories de demandeurs d’emploi sont utilisées (catégories 1 à 8). Ces catégories ont été définies par arrêté (arrêté du 5 février 1992 complété par l’arrêté du 5 mai 1995). Jusqu’au mois de février 2009, les publications étaient fondées sur ces catégories. Le tableau suivant présente la correspondance entre les catégories utilisées à des fins de publication statistique à partir de mars 2009 et les catégories administratives auxquelles Pôle emploi a recours dans sa gestion des demandeurs d’emploi :

Catégories statistiques Catégories administratives
Catégorie A Catégories 1, 2, 3 hors activité réduite
Catégorie B Catégories 1, 2, 3 en activité réduite
Catégorie C Catégories 6, 7, 8
Catégorie D Catégorie 4
Catégorie E Catégorie 5
Catégorie A, B, C Catégories 1, 2 ,3, 6, 7, 8

La situation réelle au regard de l’emploi des demandeurs d’emploi peut, dans certains cas, ne pas correspondre à la catégorie dans laquelle ils sont enregistrés : si cette correspondance est contrôlée pour les demandeurs d’emploi indemnisés, il n’en est pas de même des demandeurs d’emploi non indemnisés.

Les entrées et les sorties des listes de Pôle emploi sont enregistrées pour l’ensemble A, B, C et non au niveau de chacune des catégories A, B ou C.

Ancienneté sur les listes de Pôle emploi

Du fait du mode d’enregistrement des entrées et des sorties, il n’est pas possible de calculer l’ancienneté en catégorie A (respectivement B ou C) ou la durée passée sans discontinuité dans la catégorie A (respectivement B ou C).

De manière conventionnelle, un demandeur d’emploi qui est resté inscrit plus de 12 mois sur les listes de Pôle emploi (i.e. son ancienneté sur les listes est supérieure à 1 an) peut être qualifié de demandeur d’emploi de longue durée. S’il est inscrit depuis plus de 24 mois, il est considéré comme étant demandeur d’emploi de très longue durée.

Motifs d’entrée et de sortie des listes de Pôle emploi pour les catégories A, B, C

Les flux d’entrée et de sortie des listes sont présentés suivant différents motifs.

Parmi les motifs d’entrée :

  • les premières entrées correspondent aux cas où la demande d’emploi est enregistrée alors que la personne se présente pour la première fois sur le marché du travail, notamment lorsqu’elle vient d’achever ses études ou lorsqu’elle était auparavant inactive ;
  • le motif de reprise d’activité comprend à la fois le cas où le demandeur d’emploi cherche à reprendre une activité après une interruption d’au moins six mois et, depuis octobre 2005, les cas où l’entrée sur les listes de Pôle emploi a lieu suite à une sortie de stage ou à une fin de congé de maladie ou maternité ;
  • les autres cas recouvrent des situations ne correspondant à aucune autre ventilation, y compris les entrées pour rupture conventionnelle de CDI.

Parmi les motifs de sortie :

  • les arrêts de recherche sont liés à une maladie, un congé de maternité, un accident du travail, un départ en retraite ou une dispense de recherche d’emploi ;
  • les cessations d’inscription pour défaut d’actualisation correspondent aux cas où le demandeur d’emploi n’a pas actualisé sa déclaration de situation mensuelle ;
  • les radiations administratives peuvent intervenir lorsque le demandeur d’emploi ne répond pas à une convocation, lorsqu’il fait une fausse déclaration ou lorsqu’il refuse une offre d’emploi (le motif d’offre raisonnable d’emploi a été ajouté en octobre 2008), une formation, une visite médicale, un contrat d’apprentissage ou de professionnalisation, un contrat aidé, une action d’insertion. La suspension qui en découle peut aller de 15 jours à 12 mois suivant la cause ;
  • les autres cas recouvrent des situations ne correspondant à aucune autre ventilation.

Les offres d’emploi collectées et satisfaites à Pôle emploi

Pôle emploi collecte des offres d’emploi auprès des entreprises. Une partie d’entre elles sont satisfaites. Les statistiques comptabilisent comme satisfaite une offre pour laquelle l’employeur a trouvé une personne pour occuper le poste proposé, indépendamment de la façon dont il a réussi à le pourvoir (grâce à Pôle emploi ou par un autre moyen). Les offres collectées et satisfaites publiées ici sont classées suivant trois types :

  • les offres d’emploi durable, pour des contrats de plus de six mois ;
  • les offres d’emploi temporaire, pour des contrats compris entre un et six mois ;
  • les offres d’emploi occasionnel, pour des contrats de moins d’un mois.
    Les rapprochements entre les offres et les demandes d’emploi doivent être faits avec précaution dans la mesure où une partie des besoins de recrutement des entreprises ne donne pas lieu au dépôt d’une offre auprès de Pôle emploi et ce dans des proportions qui peuvent varier selon la qualification de l’emploi, le secteur d’activité ou la taille de l’entreprise.

Méthodologie de correction des variations saisonnières et des effets des jours ouvrables

La méthodologie adoptée pour corriger les séries publiées se décompose en deux étapes détaillées ci-après. Les estimations des cœfficients de variations saisonnières sont réalisées sur la période allant de janvier 1997 à décembre 2008. Les coefficients saisonniers sont projetés sur l’ensemble de l’année 2009, de sorte que la campagne de traitement statistique des séries n’a lieu qu’une seule fois par an, au mois de février, quand toutes les données de l’année antérieure sont disponibles.

1ère étape : correction des variations saisonnières et des jours ouvrables
Les séries publiées ici sont marquées par des phénomènes récurrents, de type saisonniers, qui ne reflètent pas des mouvements de nature économique. Il est nécessaire d’en faire abstraction pour analyser les fluctuations purement conjoncturelles de ces séries : il faut raisonner sur des données corrigées des variations saisonnières et des effets des jours ouvrables (cvs-cjo).

  • La correction des jours ouvrables (cjo) vise à éliminer l’effet, sur l’évolution des séries brutes, du nombre de jours ouvrables (i.e. effectivement travaillés) de chaque mois, ainsi que de la composition des jours ouvrables (nombre de lundis, de mardis, etc.). La méthode adoptée consiste à corriger la série brute de l’effet différentiel de chaque type de jour de la semaine par rapport à un jour moyen du mois à l’aide d’une régression linéaire. La série brute (ou la série brute différenciée) est expliquée par sept variables relatives à chaque jour de la semaine. Pour le lundi par exemple, la variable introduite est le nombre de lundis ouvrables supplémentaire du mois par rapport au nombre de lundis moyen observé pour ce même mois sur longue période (en l’occurrence de janvier 1966 à décembre 2009).
  • La correction des variations saisonnières (cvs) est appliquée aux données préalablement corrigées des jours ouvrables. Elle permet d’éliminer la composante saisonnière de chaque série pour ne garder que les composantes liées à la tendance (i.e. à l’évolution de long terme de la série), au cycle (i.e. aux fluctuations de court terme) et à certaines irrégularités (fluctuations résiduelles non périodiques).

2ème étape : mise cohérence des différentes ventilations
Les séries désaisonnalisées sont mises en cohérence, de sorte que la somme de séries désaisonnalisées soit égale à la série désaisonnalisée de la somme des séries brutes.

Les demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi : un concept différent du chômage au sens du BIT

La notion de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi est une notion différente de celle du chômage au sens du BIT : certains demandeurs d’emploi ne sont pas chômeurs au sens du BIT et inversement certains chômeurs au sens du BIT ne sont pas inscrits à Pôle Emploi.

Les données relatives aux demandeurs d’emploi sont issues des fichiers administratifs de gestion de Pôle emploi. La répartition entre les diverses catégories A, B, ou C s’effectue sur la base de règles juridiques portant notamment sur l’obligation de faire des actes positifs de recherche d’emploi et d’être immédiatement disponible. L’exercice d’une activité réduite est autorisé.

Pour mémoire, un chômeur au sens du BIT est une personne en âge de travailler (c’est-à-dire ayant 15 ans ou plus) qui :

  1. n’a pas travaillé, ne serait-ce qu’une heure, au cours de la semaine de référence,
  2. est disponible pour prendre un emploi dans les 15 jours et
  3. a cherché activement un emploi dans le mois précédent ou en a trouvé un qui commence dans les trois mois.

Seule une enquête statistique peut vérifier si ces critères sont remplis. En France, il s’agit de l’enquête Emploi de l’Insee

Alors que le chômage au sens du BIT constitue un indicateur de référence pour l’analyse des évolutions du marché du travail, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits en fin de mois à Pôle emploi peut être affecté par d’autres facteurs : modifications du suivi et de l’accompagnement des demandeurs d’emploi, comportements d’inscription des demandeurs d’emploi…

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